Le CASPER

Mais que se cache-t-il derrière un vocable aussi immatériel ?

Tout d’abord un lieu, à l’écart. Venir au CASPER se mérite, il faut trouver son chemin, lorsque l’on débute au lycée, pour parvenir à cet endroit perdu au fin fond du sous sol. Plafond bas, barreaux aux fenêtres, tout est fait pour impressionner le pauvre petit élève qui a enfin réussi à y accéder pour la première fois, et l’injonction de sourire sur la porte n’est peut-être pas des plus rassurantes…

Plus sérieusement, le CASPER est né, il y a une dizaine d’années maintenant, de la réflexion d’une équipe d’enseignants soucieux de permettre au maximum d’élèves arrivant en seconde de réussir. La création d’emplois aidés (emplois-jeunes puis CAE) a permis de démarrer. Aujourd’hui, l’aventure continue, malgré la disparition de ce type d’emplois. Une personne est employée par le lycée, à temps complet, pour encadrer les jeunes.

Mais à qui s’adresse réellement le CASPER ?

  • en premier lieu, aux élèves qui ont besoin d’être soutenus, motivés ou encadrés de façon plus personnalisée, pour comprendre, travailler, s’intégrer dans le groupe classe et, à terme, réussir plus sereinement leur scolarité.
  • aux enseignants qui ont besoin de pouvoir travailler avec des classes les plus homogènes et motivées possible et qui ont ainsi la possibilité d’y envoyer les élèves en difficulté.

Comment fonctionne le CASPER ?

  • Le lieu est ouvert du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 13h à 18h. Les élèves peuvent venir : volontairement lorsqu’ils sont conscients de leurs difficultés ou de leurs lacunes. Ils sont alors accueillis, dans la limite des places disponibles. Ils s’inscrivent dans un registre mais leur présence reste libre.
  • De façon obligatoire et régulière lorsqu’ils n’ont pas pris conscience de leurs problèmes ou n’osent pas venir d’eux mêmes. Ils sont envoyés par un enseignant ou par le conseil de classe. Leur présence est alors répertoriée et leur absence comptabilisée comme lors d’une heure de cours. Ils sont soumis à cette obligation jusqu’à ce que leurs résultats s’améliorent.
  • De façon ponctuelle, pour les élèves qui ne respectent pas la discipline nécessaire au fonctionnement de leur classe et se font, de ce fait, exclure de cours. Leur présence est également répertoriée.
  • De façon durable et exceptionnelle pour les élèves qui subissent une mise à pied temporaire de plusieurs jours. La décision est généralement prise en conseil, de classe ou pédagogique, ou par la vie scolaire.

Comment ce soutien est-il apporté ?

Une seule personne est présente à temps plein sur la totalité des heures d’ouverture. Elle a suivi plusieurs cycles de formation en gestion mentale et également une formation à l’écoute et à l’accompagnement des adolescents. D’autre part, une ancienne orthophoniste, formatrice en gestion mentale, est également présente, quelques heures par semaine. Enfin, des enseignants volontaires interviennent auprès des élèves, suivant leurs disponibilités. Ce dispositif sera renforcé à la prochaine rentrée scolaire.

Les modalités du soutien sont les suivantes :

  • une première prise en charge individuelle, grâce à un entretien qui permet de cibler les difficultés ou, pour les exclus, de prendre conscience de leurs responsabilités.
  • l’acquisition ou l’amélioration de méthodes de travail, grâce aux apports de la gestion mentale et à la mise en place du cadre nécessaire à certains pour fournir le travail demandé.
  • un travail régulier, généralement en petits groupes, ce qui est stimulant et rassurant, en effet les élèves se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls à rencontrer des problèmes et le petit nombre permet à chacun de progresser au rythme qui lui est propre tout en s’enrichissant de l’apport des autres.
  • une relation suivie avec les enseignants concernés qui permet de cerner encore plus efficacement les difficultés, de valoriser les efforts des élèves et d’améliorer leur suivi ou encore de renouer le dialogue entre le jeune et l’adulte. La responsable participe aux conseils de classe dans toutes les secondes.

Quelques chiffres...

Au cours de l'année écoulée, le nombre d’entrées au CASPER a été d’environ 6000, sachant que la structure peut accueillir une vingtaine d’élèves par heure, dont 4940 en soutien volontaire, 390 en soutien obligatoire, 550 renvois de cours et le reste en exclusions de longue durée.

Evaluer les résultats d’une telle structure est finalement la seule donnée immatérielle ; certes, le nombre d’élèves qui viennent et… reviennent témoigne de l’intérêt qu’ils y trouvent mais il est difficile de dire avec précision si les élèves accueillis progressent vraiment. La plupart d’entre eux déclarent apprécier de pouvoir y trouver de l’aide et des conseils mais beaucoup regrettent l’exiguïté des locaux et la faiblesse de l’effectif d’encadrement.

 

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